“Quand j’ai entendu parler pour la première fois de la loge du gardien du campus, avant même d’y entrer, j’ai ressenti
l’appel d’une histoire énigmatique.L’appartement est vide. Pas une trace, un objet oublié pour
m’aider à comprendre qui étaient ses habitants et à
reconstruire leur histoire.Juste une intense odeur de fumée habite l’espace.
Une fumée dense, qui révèle une présence encombrante dont les murs sont imprégnés.Tels des traces de pas sur la terre humide.
Je pense à un homme, seul, originaire d’un pays lointain, une île, peut-être un département d’outre-mer.
Je ne sais rien de cet homme. L’imagination voyage plus vite
que la raison et je ressens les échos d’une histoire faite de
territoires lointains, d’îles, de montagnes, mais aussi de
territoires intimes.Dans la salle de bain, je découvre un espace sobre, à
l’abandon, un peu sale.Sur la gauche, une vieille affiche montre un immense
paquebot.Je suis dans un lieu dans le lieu.
L’évocation est forte et l’imaginaire suit.
Je suis dans ce bateau qui navigue dans les eaux du lavabo.”




